Créer un environnement propice à l’apprentissage et donner des moyens aux professeurs sont l’uns des buts de FEA!
Côte d’Ivoire
Le système éducatif ivoirien rencontre de nombreuses difficultés: manque de structure, manque de professeurs, enseignants peu formés, classes surchargées, manque de moyens financiers etc. La pauvreté éducative, c’est-à-dire la proportion d’enfants incapables de lire et de comprendre un texte adapté à leur âge à l’âge de 10 ans, est estimée à 83% (source: UNESCO). A l’école ivoirienne il n’est jamais question d’imagination, de compréhension (l’apprentissage par coeur est la norme) de jeux créatifs et/ou manuels.
C’est en voyant ce constat que l’association Femmes En Action a décidé de soutenir l’école Zeid Amhad, dans la cité de Synacassi à Abidjan. La présidente de FEA a vécu plusieurs années dans la capitale économique ivoirienne et connait donc bien le terrain. Elle a proposé pendant plusieurs mois des activités manuelles à destination des enfants de l’école de Synacassi et du quartier d’Akouédo. Akouédo est l’un des quartiers les plus pauvres d’Abidjan et les enfants fréquentant les activités ne sont pas forcément scolarisés.
Pendant plusieurs mois la présidente a donc animé 1 mercredi sur 2 des activités manuelles à destination des enfants de 3 à 12 ans. Il y avait entre 25 et 55 enfants à chaque session. Ces activités ont donc été l’occasion pour les enfants d’apprendre pour certain à se servir d’une paire de ciseau, d’un bâton de colle ou d’apprendre à faire de la peinture. Myriam, la présidente de FEA, proposait ces activités dans la bibliothèque de l’école, aidé par Caroline, bibliothécaire à l’école Zein Ahmad et Simone, bibliothécaire dans une autre école. A présent que la présidente a déménagé, Caroline et Simone gèrent seule ces activités et leurs mise en place. Les enfants continuent de venir, toujours aussi nombreux.
Caroline est bibliothécaire dans cet établissement primaire depuis septembre 2022. Elle y travaille du lundi au vendredi, aux horaires de classe. Caroline B (une autre Caroline!, une française, s’est engagée comme bénévole au sein de l’école avec d’autres femmes françaises, dont des institutrices, pour prendre les élèves de chaque classe par groupe et les aider dans l’apprentissage de la lecture et de la compréhension de texte. C’est une association locale qui financait le salaire de la bibliothécaire mais en juin 2024 celle-ci a decidé de se désengager. Depuis septembre 2024 c’est donc Femmes En Action qui finance le salaire de Caroline et qui permet à la bibliothèque de l’école de rester ouverte. Les écoliers la fréquentent lors de la récréation, en petit groupe pendant les horaires de classe ainsi que les mercredi après midi lors des activités extra-scolaire.
Femmes En Action a aussi financé l’achat de plusieurs livres pour la bibliothèque.
Vous pouvez aider cette action en faisant un don! Celui-ci permettra de financer la salaire de la bibliothécaire (120€ par mois) et les activités manuelles du mercredi après midi (environ 30€ par mois).
Aider l’école de Synacassi
Madagascar
A Madagascar 50% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et plus de 21% des enfants ne sont pas scolarisés. Ces chiffres sont le résultat de multiples facteur: pauvreté, abandon du système éducatif par les institutions, manque de professeurs etc. Il est difficile de travailler sur tous ces aspects en même temps et de substituer à l’état mais Femmes En Action essaie de faire de son mieux en partenariat avec ODADI.
Nous soutenons les petits écoliers en leur distribuant des kits scolaires depuis 2015. En 2017 nous avons décidé de soutenir toute une école en la dotant de tables, chaises et tables bancs, de nattes pour la sieste des plus petits, de jouets, de livres, de fournitures scolaire et en finançant une partie du salaire de l’institutrice.
En effet l’un des gros problèmes de l’éducation malgache est qu’il y a un manque de moyen criant. Les élèves se partagent les stylos, travaillent et dorment par terre. Cela n’encourage pas à venir à l’école et les professeurs ne sont pas motivés. Apporter du matériel scolaire permet « d’appâter » les enfants avec des outils qu’ils n’ont pas à la maison et les professeurs ont plus de moyens pour travailler.
L’autre problème est que les professeurs ne sont souvent pas formés et diplômés. Ils se présentent avec le bac en poche dans une école, ils travaillent bénévolement dans ladite école, les parents d’élèves paient plus ou moins un salaire par la suite et seulement au bout de 6 ou 8 ans ils peuvent demander une titularisation qui leur fera gagner un salaire fixe payé par l’Etat. Ils n’ont aucune formation sur la pédagogie et font rentrer de force des leçons apprises par cœur aux élèves. Ils ne parlent pratiquement pas le français alors que les manuels scolaires sont dans cette langue. L’un d’eux a avoué un jour à la présidente de FEA ne pas donner de manuels scolaires aux élèves parce que ces derniers étaient « distraits » par les images. Du fait que les premières années ils sont rémunérés par les parents d’élèves et que ces derniers n’ont pas forcément les moyens de les payer, les professeurs vont bien souvent chercher du travail ailleurs quelques jours par semaine. Les enfants se retrouvent donc sans instituteur.
Nous avons souvent des demandes d’écoles dans le besoin. Nous ne pouvons pas y répondre favorablement à chaque fois.