Récit de la création de Femmes En Action par sa présidente-fondatrice, Myriam De Groote

En 2013, après un voyage en Inde, j’ai décidé de changer de vie : je voulais aider les gens en difficulté et j’ai cherché une formation qui m’aiderait à le faire. J’ai donc intégré une formation qui s’appelait « Initiation à la gestion de projet humanitaire et de développement » et j’ai suivi une petite formation d’une semaine avant d’être envoyée en stage à Madagascar, au sein de l’association ODADI.

J’ai tellement aimé travailler avec eux que j’ai décidé de m’engager encore plus et de les aider à mettre en place des projets un peu plus importants. Je travaillais à l’époque pour une structure qui soutenait ODADI. Leur manière d’agir ne me plaisait pas : le travail d’ODADI n’était pas pris en considération, leurs savoirs étaient remis en cause, les projets étaient choisis en fonction de l’envie de la structure aidante et pas vraiment en fonction des besoins d’ODADI. Cette dernière avait donc des difficultés à financer les salaires (ce qui est quand même la base permettant de mettre en place des projets) et je me sentais démunie face à ça. La structure ne voulait pas payer les salaires, le premier mot d’ordre étant « les enfants d’abord ». Sauf que sans employé pour coordonner les projets avec les enfants, il n’y a pas de projet (et j’ai découvert plus tard que tous les bailleurs fonctionnent de la même façon).

Suite à une énième remise en question des compétences de la présidente d’ODADI par la structure aidante, je me suis dit qu’il fallait que j’agisse afin que l’association ne soit plus pris en otage par ceux qui la soutiennent.

J’ai donc décidé de créer ma propre association qui serait un appui pour les associations des pays en voie de développement.

C’est ainsi que Femmes En Action est née en avril 2015 !

L’idée, c’est d’aider les associations des pays en voie de développement en leur fournissant les moyens de se développer, de se faire connaître et de mettre en place leurs projets. En effet, les associations locales ne sont souvent pas prises au sérieux « chez nous » (les pays occidentaux) si elles ne sont pas « supervisées » par une association française. Cela veut dire que si une association étrangère fait une demande de financement en France (pour des appels à projet à l’étranger), tant qu’elle n’a pas une association française qui l’épaule et se porte garant, elle n’accèdera pas aux financements. Je trouve ça assez dégradant pour ces structures locales mais nous devons faire avec.

Toutes mes expériences au sein de différentes associations françaises ou étrangères m’ont permis de mettre en place une ligne de conduite très stricte afin de considérer les associations aidées dans le respect des droits humains et environnementaux. Nous partons donc du principe que l’association que nous aidons connait le droit de son pays et qu’elle sait pertinemment ce dont elle a besoin. Vous pouvez retrouver toutes nos valeurs sur cette page.

Pour l’instant, financièrement nous n’aidons que des projets à Madagascar, l’un des cinq pays les plus pauvre au monde. Vous pouvez en apprendre un peu plus sur ce pays en lisant les articles dédiés à différents thèmes : l’école primaire, les femmes, l’agriculture etc.

Nous aidons d’autres structures par le biais de dons en nature (Médecin d’Afrique) et d’aide au développement de l’association (aide à la création de flyer, recherche de documentation, diagnostique de fonctionnement etc.).